Ce matin, lever
matinal pour rejoindre la
station de bus (« Guaguas »)
de San Telmo qui se trouve au sud de Las Palmas.
Objectif : prendre le bus n° 303 pour rejoindre
(Vega de)
San Mateo, un village situé à
800 mètres d'altitude. J'ai sélectionné ce village comme point de
départ de mon circuit de 5 jours de rando sur les hauteurs de Gran
Canaria en consultant les cartes topo et en croisant les informations
disponibles concernant l'accessibilité en bus, les tracks GPS
(téléchargés sur wikiloc ou achetés sur
http://randonner-grandecanarie.com/).
Premier
constat : le balisage est bancal à
la sortie de San Mateo. Les tracks GPS s'avèrent dans ce cas
indispensables pour
rejoindre Tejeda, ma
destination du jour située à environ 17 km. Le temps est pluvieux,
brumeux et venteux… ce qui est assez fréquent dans cette partie de
l'île. A l'inverse de Fuerteventura, île désertique par
excellence, ici les paysages sont verdoyants et me rappellent
certains tronçons de La Palma et de la Gomera. En foulant les herbes
le long des chemins, je retrouve la fragrance très particulière
d'une plante de ces îles, une plante que j'attribue au groupe des
absinthes (armoises) aux feuilles argentées. Quelques figuiers
offrent leurs fruits, des châtaignes et des noix s'égrènent de-ci
delà…
Après xxx km, la Degollada de Becerra (1570 m)
est en vue… Façon de parler car le brouillard recouvre presque
entièrement les sommets et la vallée qui lui fait face. De temps à
autre, une éclaircie… Je poursuis le chemin sur la crête vers la
Cruz de Tejeda, un
point d'arrêt pour de nombreux touristes. C'est dimanche et, malgré
le mauvais temps, ils sont nombreux à s'entasser dans les restos ou
à se presser devant les échoppes. C'est à l'échoppier qui halera
le mieux le client pour lui « offrir » quelques aliments
« typiques » du coin. Cela tombe bien, j'achète
quelques bananes et abricots secs.
Il
me reste ensuite à descendre vers le village de Tejeda.
La brume se lève à mesure que je descends dans la vallée. Il est
tôt (15h00) lorsque
j'arrive et il ne pleut pas. Direction un resto à la sortie du
village où le « conejo » (lapin) me fait de l'oeil. Il
sera suivi d'un dessert du coin : le flan surmonté d'un lit de
crème d'amande excellentissime,
le « bienmesabe »,
une spécialité culinaire
canarienne. Vers 16h00, je descends les ruelles abruptes du village
pour rejoindre ma pension de ce soir, la Pension Tara Zimmer Lina, en
réalité une chambre chez l'habitant, Alice, une allemande qui vit
ici avec ses 5 enfants et qui pour rien au monde ne souhaiterait
retourner vivre en Allemagne. Je la comprends… Le
temps se gâte, il fait de moins en moins beau, de plus en plus
venteux...
Bon à savoir :
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